Adipomastie : traiter la gynécomastie graisseuse chez l’homme par liposuccion
La gynécomastie est une augmentation anormale de la poitrine masculine. Elle touche environ 60 % des hommes, qu’elle soit d’origine graisseuse, glandulaire ou mixte. Lorsque cette hypertrophie est due exclusivement à un excès de graisse — c’est ce que l’on appelle l’adipomastie — le traitement le plus adapté est la lipoaspiration. Cette intervention permet de retrouver un torse plat, dessiné et masculin grâce à une simple aspiration de la graisse en excès.
Adipomastie : comment la reconnaître ?
L’adipomastie correspond à une gynécomastie purement graisseuse. Pour la diagnostiquer, le chirurgien s’appuie sur plusieurs éléments cliniques :
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Poitrine souple et molle, sans sensation de masse solide.
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Absence de noyau glandulaire palpable derrière l’aréole.
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Échographie mammaire normale, confirmant l’absence de glande mammaire.
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Contexte de surpoids ou de variation pondérale fréquente.
Contrairement à la gynécomastie glandulaire, liée à un développement anormal de la glande mammaire, l’adipomastie est un excès de graisse localisé sur les pectoraux, souvent perçu comme esthétiquement gênant.
Pourquoi l’adipomastie apparaît-elle ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’apparition d’un excès graisseux au niveau de la poitrine masculine :
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surcharge pondérale ;
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déséquilibres métaboliques ;
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manque d’activité physique régulière ;
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mauvaise répartition génétique des graisses ;
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variations de poids importantes.
Dans la plupart des cas, même après un amaigrissement, la graisse localisée sur cette zone persiste : d’où l’intérêt de la liposuccion.
Correction de l’adipomastie : comment se passe la liposuccion ?
La liposuccion est la technique de référence pour corriger l’adipomastie. L’intervention se déroule en plusieurs étapes :
1. Micro-incisions discrètes
Le chirurgien réalise des incisions millimétriques cachées dans les plis naturels du thorax, afin de ne laisser aucune cicatrice visible.
2. Insertion de canules fines
Des canules mousses, à bout arrondi, sont introduites sous la peau. Elles sont reliées à un système d’aspiration à pression négative.
3. Aspiration de la graisse en excès
Les adipocytes sont aspirés de manière homogène, redessinant progressivement le contour du muscle pectoral. Le volume retiré varie selon les patients et peut atteindre 1 litre.
4. Intervention courte et ambulatoire
La correction dure environ 30 minutes et se déroule en chirurgie ambulatoire, permettant une sortie le jour même.
5. Anesthésie adaptée
Généralement réalisée sous anesthésie locale, elle peut être faite sous anesthésie générale selon le souhait du patient ou si un geste complémentaire est nécessaire.
Et si une petite glande est présente ?
Dans certains cas, une petite glande mammaire est associée à la graisse. Elle est alors retirée à travers une incision discrète au bord inférieur de l’aréole, dissimulée dans la transition naturelle entre la peau pigmentée et la peau normale.
La glande ne peut pas être aspirée, d’où la nécessité de cette mini-incision pour obtenir une poitrine parfaitement plate.
Résultats et récupération après traitement de l’adipomastie
Un résultat durable et très faible risque de récidive
Les adipocytes aspirés ne se régénèrent pas. En conséquence, la correction est définitive, à condition de maintenir un poids stable et une hygiène de vie correcte.
Suite opératoire généralement simple
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Douleurs faibles, souvent comparables à des courbatures.
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Port recommandé d’un gilet compressif pendant 2 à 3 semaines pour optimiser la rétraction cutanée.
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Reprise du travail en 48 heures dans la majorité des cas.
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Les ecchymoses et œdèmes s’atténuent en 15 à 20 jours.
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Le résultat commence à être visible rapidement et s’affine pendant 1 à 3 mois.
Adipomastie ou gynécomastie glandulaire : quelle différence ?
| Adipomastie (graisse) | Gynécomastie (glande) |
|---|---|
| Excès de graisse | Développement de la glande mammaire |
| Poitrine molle et souple | Masse ferme derrière l’aréole |
| Traitement : liposuccion | Traitement : exérèse glandulaire |
| Pas de douleur à la palpation | Sensibilité ou gêne possible |
| Risque de récidive quasi nul | Dépend de l’équilibre hormonal |
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